Les tests génétiques sont partout. En médecine, dans les affaires judiciaires, dans nos questions d’identité ou même pour satisfaire une simple curiosité. Mais que peut réellement nous dire notre ADN ? Quels tests sont autorisés en France ? Lesquels ne le sont pas ?
Tour d’horizon clair et sans tabou de ce que les tests génétiques peuvent – ou ne peuvent pas – faire aujourd’hui.
Les tests génétiques médicaux : pour diagnostiquer et mieux traiter
C’est l’usage le plus encadré et très utile cliniquement. Ces tests sont prescrits par un médecin dans un cadre strictement médical et accompagnés d’un entretien de conseil génétique. Ils permettent de :
- Poser un diagnostic : maladies rares, anomalies chromosomiques, cancer héréditaire, etc.
- Adapter un traitement : en oncologie ou en pharmacogénétique, certains tests permettent d’ajuster les médicaments aux profils génétiques (éviter des effets indésirables, choisir la molécule la plus efficace).
- Surveiller et anticiper : pour certaines pathologies à début tardif (ex. : maladie de Huntington, certains cancers).
Ces tests sont Autorisé en France sous prescription médicale uniquement.
Les tests à visée judiciaire ou de filiation : ADN sous contrôle
L’ADN est aussi un outil juridique puissant. Il peut :
- Identifier un suspect ou innocenter une personne dans le cadre d’une enquête criminelle.
- Établir un lien de parenté, notamment dans le cadre de tests de paternité.
En France, un test de paternité ne peut être réalisé que sur décision d’un juge, dans un cadre légal précis. Toute démarche privée ou à l’étranger est interdite et punie par la loi.
Les tests prédictifs et préventifs : mieux connaître ses prédispositions
De plus en plus populaires, ces tests cherchent à détecter des risques génétiques avant l’apparition d’une maladie : diabète, cancer, maladies neurodégénératives, etc.
Ils peuvent :
- Aider à adapter son hygiène de vie (prévention personnalisée).
- Orienter un suivi médical plus précis en cas de risque avéré.
En France, ces tests doivent être médicalement justifiés et encadrés par un professionnel de santé. Mais dans plusieurs pays européens, des tests de prédisposition en accès libre (par internet, exemple DNA talks en Belgique) sont disponibles…Ils sont non autorisés en vente libre en France.
Les tests récréatifs : curiosité ou dérive ?
« D’où viennent mes ancêtres ? » – Cette question, beaucoup tentent d’y répondre via des tests génétiques récréatifs, très populaires dans des pays comme les États-Unis, la Suisse ou le Royaume-Uni. Ils promettent de tracer nos origines ethniques ou de découvrir des liens de parenté inattendus.
Objectif : divertissement, généalogie, culture personnelle. Mais ces tests sont strictement interdits en France, car :
- Ils ne sont pas encadrés médicalement.
- Ils posent des problèmes éthiques (données sensibles, vie privée, découverte de vérités familiales complexes).
- Le cadre légal français interdit l’analyse génétique sans but médical ou judiciaire strictement défini.
En conclusion, en France, seuls les tests prescrits par un médecin ou ordonnés par un juge sont autorisés. Mais, face à l’essor de ces tests et aux nombreuses questions qu’ils soulèvent, les professionnels de santé ont un rôle crucial à jouer : informer, accompagner, orienter.
Grâce à ADN Academy, les professionnels peuvent accéder à des formations rigoureuses, fondées sur la science, pour comprendre les enjeux des tests génétiques, accompagner les patients en toute éthique, et intégrer les données génétiques dans une pratique clinique moderne et personnalisée.